Hispano – Diastema

10.00 


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Du latin Hispania la péninsule Ibérique, l’HISPANIE s’étend bien au-delà des îles Baléares et des Canaries, aujourd’hui avec HISPANO !… par les Sept chansons populaires espagnoles de Manuel de Falla (1876-1946) jusqu’aux « Tango et Nuevo-Tango » du compositeur et bandéoniste argentin Astor Piazzolla (1921-1992), le quatuor Diastema –après d’Ouest en Est (Ames/Harmonia Mundi) qui célébrait un nouveau sentiment géographique né des œuvres de Barber, Glazounov ou Chostakovitch- chante la même âme des musiciens qui transparaît… comme…

 

Dominique PRESCHEZ

Durée Totale : 48:05Artistes : Diastema - (Cliquez pour voir)Formation : QuatuorCompositeurs : Multiples - (Cliquer pour voir) Catégorie :

Description

Diastema … en HISPANO   « Preparense » (Préparez-vous…) Astor Piazzolla   « Quand, de la coulisse, je vois le piano sur scène, il me semble un taureau prêt à s’élancer vers moi ! » Manuel de Falla   Du latin Hispania la péninsule Ibérique, l’HISPANIE s’étend bien au-delà des îles Baléares et des Canaries, aujourd’hui avec HISPANO !... par les Sept chansons populaires espagnoles de Manuel de Falla (1876-1946) jusqu’aux « Tango et Nuevo-Tango » du compositeur et bandéoniste argentin Astor Piazzolla (1921-1992), le quatuor Diastema –après d’Ouest en Est (Ames/Harmonia Mundi) qui célébrait un nouveau sentiment géographique né des œuvres de Barber, Glazounov ou Chostakovitch- chante la même âme des musiciens qui transparaît… comme…   comme un fragment du poème Dalva, de Federico Garcia Lorca : … Je désire dormir du sommeil des pommes,/ Me retirer du tumulte des cimetières,/ Je désire dormir du sommeil de l’enfant,/ Qui voulait se trancher le cœur en pleine mer… » la romance d’un pâtre castillan… un port de pêche Mar del Plata, au sud de l’Argentine… l’alegria d’une feria à Seville… le Cuarteto Azul, et som bandonéon au Germinal – le Broadway de Buenos Aires… la montée processionnelle des gitans, le jeudi saint, au Sacro Monte… les Sexteto tipico : deux bandonéons, un piano, une contrebasse et deux violons avec Elvino Vardaro, Jaime Gossis, José Bragato & les salles de bal chauffées à blanc… Une quatrième Nuit (dans Noche en los jardines de España) pour laquelle de Falla a écrit le 7/8, évocateur du tango gaditan… Danses d’une bande de guitarras et bandurrias à l’écho des villages, en une sorte de sevillana dans Iberia de Debussy… la grandeur héroïque de la corrida de l’Espagne éternelle… Ténèbres andalouses et mystérieux chuchotements… foule qui va, sous les palmiers et les araucarias… l’entrain des danses gaditanes… les cris des vendeurs de chucherias… O libre emploi des rythmes et mélodies modales aux tours ornementaux du lyrique populaire… les fontaines jaillissantes bordées de cyprès et de lauriers-roses… en l’église San Francisco, à Cadix, l’exécution annuelle des Sept paroles du Christ de Joseph Haydn impressionne Manuel de Falla, âgé de dix ans… les Goyescas de Granados – audacieuse version d’un opéra au piano !... Non pas répondre à l’instinct, novateur, mais à la passion pour l’harmonie raffinée, aux sonorités inouïes, chez M d F & A P, au sens du Mystère… des pizzicato incisifs… mouvements frottés aux parties modulantes… flux et reflux de timbres, d’accents et de pauses qui sont signes évidents des lois du vitalisme, de la musique… sistole et diastole d’un cœur battant … l’accent/danse et rite…   comme… dans le Greenwich Village à New York, quand Astor Piazzolla à huit ans, entend jouer au piano, le Clavecin bien tempéréde J.S Bach aux fenêtres de la cour de l’immeuble par où se transmet le talisman d’un virtuose, à l’Enfant… auprès du compositeur et pédagogue Nadia Boulanger, à Paris A P étudie en 1954 l’art de composer et l’orchestration ; le tanguero de génie se veut Bartok, ou Stravinsky, lequel écrit à l’endroit de M d F : C’était la nature la plus impitoyablement religieuse que j’aie jamais connu, e la moins sensible aux manifestations d’humour./ Je lui dis que la meilleure musique dans sa partition (Tricorne) n’était pas forcément la plus « espagnole »… A l’Opéra de Paris A P avec tous les archets de l’orchestre, Martial Solal et Lalo Shiffrin au piano et lui-même, au bandonéon enregistrent Chau Paris / Sens unique / Picasso / Marron y Azul en 1955… la même année parisienne voit émerger le Livre d’orgue de Messiaen/ Symphonie pour un homme seul de Pierre Henry et Pierre Schaeffer / Le marteau sans maître de Boulez… à Buenos Aires s’ouvre la malle transatlantique d’A P : Tango del Angel (Tango de l’ange) / Tres minutos con la realidad (Trois minutes avec la réalité) & Melancolico Buenos Aires… le chant d’un hidalgo vêtu de noir, sorti tout vivant des tableaux du Greco, de Falla peint la terre natale, à la suite d’Albenitz et Granados ; eux-mêmes héritiers de l’âge d’or de la musique espagnole marquée par Moralès, Guerrero, Vittoria, ou Antonio de Cabezon ; mais en réalité, ses seuls maîtres et amis furent Debussy, Dukas et Ravel, lorsque le musicien d’Espagne empreint qu’il est d’une musique purifiée à l’extrême, abordant l’absolu, proche du divin mystère, frappe à la porte de Paris… -« J’ai toujours aimé la musique française… » -« Moi pas ! répliqua Claude Debussy… Infiniment plus attentif à ce « petit espagnol tout noir » fut Paul Dukas qui lui servit de mentor et aida le jeune compositeur à remanier La Vie brève avant de la présenter à l’Opéra-Comique. Et c’est également grâce à lui, qu’il connut Albenitz, puis le grand pianiste Ricardo Vinès qui, à son tour, lui fit rencontrer Maurice Ravel, lors d’une lecture de la Rhapsodie espagnole, dans sa version pour piano à quatre mains !   comme… la préférence du jeune Piazzolla pour le saxophone, plutôt que pour le bandonéon, épris de Jazz, il découvre la matière néo-classique que le compositeur argentin Alberto Ginastera lui révèle : user de la musique populaire, quand elle n’est pas franchement folklorique… en 1939, l’Espagne sort de sa tragédie, et le compositeur d’Espagne M d F part pour Buenos Aires, diriger quatre concerts accompagné de sa sœur ey du pianiste Frank Marshall sur un paquebot de Neptunia ; il ne reviendra pas en Espagne, malgré son intention de regagner le pays. Maux de tête constants et névralgies qui s’attaquent à ses yeux au point de lui brouiller la vue le contraignent à se refermer dans une existence partagée entre maladie et convalescence, accès de fièvre et hémorragies, aggravant sin propre mal par des crises nerveuses. Le 14 novembre 1946, âgé de 70 ans, Manuel de Falla meurt en Argentine, à Alta Gracia… cette année-là l’orchestre de A P l’Orquestra Tipica accompagne le fameux chanteur argentin Franscisco Fioretino ; mais, le compositeur argentin rêve à son tour de partir pour Paris, délaissant le tango pour ne se consacrer qu’à la composition… En 1954, il reçoit le Prix Fabien-Sevitzly… Nadia Boulanger : Aaron Copland, Leonard Bernstein, Philip Glass, Quincy Jones, Lalo Schiffrin via Paris/Fontainebleau… Buenos Aires/ New York/ Paris & tournées à l’étranger au gré d’influences et confluences ; viennent du monde aussi profond que la Mer, les tangos emblématiques du répertoires : Chiquilin de Bachin/ Balada para un loco, un Concerto Grosso : Concierto nacar pour ce nonette et orchestre… puis fusent de nouveaux tangos qui font la légende de A P : Libertango/ Amelitango/ les suites troilienne et lumière jusqu’aux commandes d’écriture qui vont l’inscrire dans notre histoire : musiques de films, Suites pour flûte et guitare, Concertos Acconcagua et Hommenaje a liege, Quatuor four tango et sa Sonate le Grand Tango pour Rostropovitch… Le 4 juillet 1992, âgé de 72 ans, Astor Piazzolla meurt à Buenos Aires, à la suite d’une attaque cérébrale survenue deux années plus tôt… Au bout de la route, en son même milieu, à n’importe quel point du rhizome, l’étape de celui qui crée, réclame son dû… Alors le sommeil de la pomme vous tombe dessus… Et toute musique renaît… Composer n’est pas communiquer, mais résister… Matière profonde entre les signes, l’événement, la vie, le vitalisme : puissance d’une vie non organique… Nulle œuvre qui n’indique pas une issue à la vie, profonde comme la mer…   comme… une dédicace aux quatre interprètes transmués en Un, j’ai passé autour de mon cou l’amulette Tango secrètement orfévrée pour les DIASTEMA. Je me rendais à Tarbes, en juillet, parler tango… comme on l’eût dit en espéranto au théâtre de Paris, à propos des Borges & le Tango… Buenos Aires & ses faubourgs… Villalongas & chamailleries entre lopettes sur bandonéon… Cependant qu’hébergé chez une belle de nuit, sur son piano droit laqué apparut le spectre blanc de Piazzolla qui articula, sans voix : « Vas-y, petit… » En mémoire de la Dame qui m’a initié au piano ; la pile de livraisons jaunies de danses parues chez Salabert… et de celle de mon ami argentin Tupac qui m’aura chanté son dernier tango à Paris, jusqu’au petit jour… j’ai alors composé sur le papier ligné que j’emporte en voyage : une mélodie compartimentée comme un tortillard qui soudain stoppe en gare maritime traversée de mouettes, où stagne l’odeur tenace de caque et de salpêtre… Une harmonie polytonale au piano désaccordé ne laissant pas d’entendre battre au cœur de la pectra chaloupée, une renaissance syncopée entre le compositeur & Diastematango… Ne sommes-nous que l’écho de la réplique ?   Dominique PRESCHEZ

Instruments


Artistes

Quatuor Diastema

Afin d’appréhender dans le style le plus pur le répertoire classique qui fait défaut au saxophone, le quatuor s’est donné avant tout une formation solide et pluri-directionnelle :

-Par le troisième cycle du Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris, et grâce à l’enseignement et aux conseils de D. WALTER (Hautboïste, chambriste).

-Par la rencontre de musiciens de chambre dont le renom n’est plus à faire, à l’exemple du Lindsay String Quartet dont les cours, durant le stage de Brereton (Grande-Bretagne), permirent un travail approfondi des transcriptions et plus spécialement du répertoire du quatuor à cordes

-Par un séjour de trois mois en résidence au Centre pour les Arts de BANFF.

Le travail journalier dégagé de toutes contraintes matérielles permit l’acquisition de réflexes et d’une grande cohésion musicale.
Ce travail fut enrichi par l’apport d’intervenants, (éminents musiciens du monde entier), master-classes, interview télé, radio, et par la réalisation de nombreux concerts dans l’Ouest Canadien: Banff, Calgary, Regina, Vancouver.

Soprano : Philippe Lecocq
Alto : Christophe Bois
Ténor : Philippe Braquart
Baryton : Eric Devallon

Sommaire

01. El Paño MorunoManuel De FALLA1:07
02. Seguidilla Murciana1:24
03. Asturiana2:23
04. Jota3:11
05. Nana1:27
06. Cancion1:00
07. Polo1:08
08. Fuga y Misterio Astor PIAZZOLLA4:00
09. Meditango6:28
10. Primavera Porteña5:37
11. DiastematangoDominique PRESCHEZ2:57
12. NovitangoAstor PIAZZOLLA6:31
13. Milonga del Angel7:39
14. Violentango3:13